« Quel est le rôle du manager, au juste? » Cette question, je la pose souvent à mes clients prescripteurs de coaching. Car oui, les prescripteurs : responsables hiérarchiques ou DRH m’envoient leurs managers en coaching. Et non, parfois il ne savent pas vraiment répondre à cette question.

A l’origine du mot manager, il y a des chevaux!

L’étymologie du verbe manager viendrait de « ménager, diriger, entraîner », un vocable hippique apparu selon le Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales, en 1880.

Dans les sports et le spectacle, il est la personne dont la tâche est d’organiser la vie matérielle d’un sportif ou d’un artiste professionnel en lui procurant des contrats, en organisant des spectacles, en veillant à la bonne gestion et à la sauvegarde de ses intérêts financiers.

Pour ce qui nous concerne, il est plutôt la personne formée à la direction, à l’administration d’une grande entreprise ou d’un secteur d’activité économique dont elle assure les responsabilités.

Ce que l’organisation attend d’un manager

Le rôle de manager est désormais présent dans toutes les strates de l’entreprise, et non plus seulement aux postes de direction. Le manager est chargé de planifier, d’organiser, de diriger et de contrôler les activités d’une équipe ou d’un département afin d’atteindre les objectifs organisationnels. Pour cela, il doit démontrer des compétences tant techniques que sociales, en harmonisant les ressources humaines et matérielles pour maximiser l’efficacité opérationnelle. Cela vous semble management 1.0 ? Pourtant, au fond, son rôle est bien celui-là.

Et que faire alors de toute la dimension humaine, appelée compétences molles (et oui, c’est la traduction littérale de soft skills… moins vendeur, hein?), qui est à la base de tout management de qualité? Distinguons les buts et les moyens, si vous voulez. Les buts sont l’efficacité opérationnelle et les objectifs d’entreprise. Les moyens sont la manière d’y parvenir. Sommes-nous d’accord que sans son équipe, un manager n’atteint pas ses buts, ou alors, il est surstaffé. Encore un gros mot!

Les compétences clefs du manager

Il me semble qu’elles sont de deux ordres. D’une part nous avons les capacités organisationnelles : planification, gestion de projet, répartition judicieuse des activités, prise de décision, mise à disposition de moyens pour effectuer le travail. D’autre part, nous avons les capacités relationnelles. J’avais presque envie d’écrire « les capacités à être humain avec l’autre ». Ce sont tout autant les premières que ces dernières que les coaché(e)s viennent développer avec moi. Certains ont du mal à décider ou à s’affirmer dans leur équipe. D’autres sont souvent sous l’eau et ratent des dates de rendu. Beaucoup de mes clients me disent souffrir de relations tendues au travail.

Les capacités à être humain avec l’autre sont actuellement les compétences les plus cruciales à développer.

La désaffection du rôle de manager

Dans l’inconscient collectif, devenir manager, c’est franchir une étape dans sa carrière. Et pourtant, si nous n’avons pas appris à tenir ce rôle, nous pouvons rapidement déchanter. « Pris entre le marteau et l’enclume », le manager peut avoir l’impression de subir les consignes venues « d’en haut » et de devoir négocier avec le mécontentement « venu d’en bas ». Il y aurait d’ailleurs à s’interroger si les vocables « en haut » et « en bas » sont toujours pertinents.

Un article dans Le Monde explique les difficultés que rencontrent les managers aujourd’hui. Les solutions présentées par les DRH ne semblent pas porter leurs fruits et je pense savoir pourquoi.

Le travail profond et le temps long

Qu’il s’agisse de coaching, de formation ou bien d’échanges de pratiques, l’efficacité des solutions repose sur les compétences de l’intervenant. J’entends par là ses capacités à transmettre en coopération avec le client. Devenir pédagogues les uns les autres en créant un espace de coopération inconditionnelle. Apprendre davantage en se posant des questions qu’en écoutant une personne déverser son savoir, même si elle le fait d’une manière plaisante. Et puis laisser mâturer. Expérimenter, puis quelques semaines plus tard, y revenir ensemble. Oser aller là où nous n’avons jamais encore été.

Depuis l’ouverture de mon cabinet, je me forme continuellement à cet accompagnement en profondeur. J’espère que nos chemins convergeront pour vous faire grandir en tant que manager et me faire grandir dans ma pratique.


Pour en savoir plus sur mon parcours, c’est ici.

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